Christophe Goncalves est une dessinateur émergent qui puise son inspiration dans le surréalisme et la science-fiction. Ayant reprit le dessin il y a – seulement – deux ans, il compte déjà à son actif quelques expositions. Vous pouvez d’ailleurs retrouver une partie de ses œuvres, jusqu’au 8 mars, en vitrine du magasin Artéis d’Aubière.
C’est dans son appartement que nous avons rencontré Christophe. Travaillant sur un dessin lors de notre arrivée, nous en avons profité pour mieux s’imprégner de son univers si particuliers et très reconnaissable.
Vous pouvez retrouver l’interview vidéo de Christophe en cliquant ici.
DclicMedia : Bonjour Christophe et un grand merci de nous recevoir. Si cela ne te dérange pas, nous allons commencer par les présentations d’usages pour nos lecteurs.
Christophe Goncalves : Bonjour Dclic ! Alors je m’appelle Christophe Goncalves et je dessine depuis deux ans maintenant. Le dessin est, pour moi, un moyen de m’échapper de la réalité de tous les jours.
Dclic: Tu as commencé le dessin depuis deux ans, ou tu dessinais déjà un peu avant ?
Christophe : Alors oui, je dessinais déjà étant ado. J’ai toujours aimé les illustrations de l’univers fantastique et la science-fiction, c’est un univers qui me fascine, une véritable passion. S’en est suivi une longue période de léthargie. J’ai repris il y a deux ans. D’ailleurs le premier dessin que j’ai fait, quand j’ai recommencé, je l’ai trouvé raté… je me suis dis « Mince tu sais plus dessiner, c’est raté… ». Mais c’est ma compagne qui m’a dit que je devais persévérer car j’avais un réel talent. Je l’ai écouté et le deuxième dessin, ça a été une révélation.
Dclic: Tu as pris des cours de dessin ?
Christophe : je me qualifie d’autodidacte. Je n’ai jamais pris de cours de dessin, jamais regardé un tuto. J’aime dessiner avec mes tripes et travailler l’esthétisme de mes dessins avec ma propre vision. J’ai hésité à un moment, mais après avoir rencontré des artistes sur une de mes expositions, ils me l’ont déconseillé. Ils m’ont dit que si je faisais ça, je perdrai ma façon de dessiner et mes dessins ne seront plus jamais les mêmes. Ils m’ont conseillé de continuer à dessiner comme actuellement, je dessine avec mes tripes.
Dclic: Tu as un univers bien à toi, très reconnaissable. Comment tu le qualifierais toi ?
Christophe : Comme je l’ai énoncé, l’univers fantastique, de science-fiction sont des univers qui me passionnent, c’est une véritable passion pour moi. Alors parce que j’aime pouvoir créer quelque chose qui n’existe pas.
Il faut savoir que, moi, la vraie vie ne me passionne absolument pas, la vraie vie me fatigue. C’est souvent que les gens disent que je viens d’une autre planète. Mais déjà enfant j’avais tout le temps la tête dans les nuages, je créais dans ma tête des mondes qui n’existaient pas. Surement une façon de m’évader d’un endroit où je ne me sentais pas à ma place; Alors mes dessins, comme je le dis souvent, racontent tous, ou du moins presque tous, une histoire. Ils racontent mes états d’âmes, mes peines, mes peurs, ma tristesse et mes amours aussi et je me sers du fantastique pour pouvoir m’exprimer.
Parler de mon style est compliqué quand même… Je dessine beaucoup au feeling. mais oui mes dessins tireraient peut-être plus sur le surréalisme.
Dclic : Etant enfant, tu imaginais des mondes. Le fait de les rendre visible maintenant, n’est-ce pas une façon de répondre à cette part d’enfant ?
Christophe : Alors… oui je pense que, mes dessins, il y a un vécu derrière. Ce que j’ai vécu étant enfant, ce que j’ai vécu pendant de nombreuses années, ce que je vis encore aujourd’hui. Dans mes dessins il y a mes cicatrices, mes peines et beaucoup d’espoir aussi. Il y a de tout dans mes dessins.
Dclic: Dans presque tous tes dessins, on est frappé par la nudité des personnages. Peux-tu nous en dire plus ?
Christophe : Je vais t’expliquer, mais je suis pas sûr que ce soit la bonne explication. Simplement parce que je trouve qu’en étant nu, on a rien à cacher, tu ne peux pas tricher, tu te dévoile sans artifice, aucun camouflage. Puis je trouve ça intéressant esthétiquement parlant, un corps nu.
Dclic: Quels sont les artistes qui t’inspirent ?
Christophe : Dali, sans hésiter, il m’apporte beaucoup par son univers. Alors après il y en a plein et j’en oublierai certainement. Mais je peux te citer Ian Miller par exemple et John blanche aussi
Dclic: Que pourrais-tu dire à un artiste qui dessine chez lui, mais n’ose pas franchir le pas de montrer ses oeuvres.
Christophe : Qu’il n’hésite pas à montrer son travail ! Si c’est une passion pour lui, qu’il se retrouve dans ses dessins que ce soit pour lui un moyen d’expression. C’est souvent le cas, quand on dessine c’est que l’on a des choses à dire. Il ne faut surtout pas hésiter à montrer son travail, pour pouvoir échanger, discuter. Et comme je dis souvent, ne pas avoir peur qu’il soit mal fait. Comme c’est une partie de nous que l’on met sur le papier. Pour ma part je pense que c’est le cas, je dessine avec mes tripes. C’est un peu de moi, beaucoup de moi que je mets sur le papier. Donc il faut y aller, il faut foncer.
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